Janvier 2025

The Delta crew

Ambitieux & Engagés

Découvrez les portraits de 4 jeunes professionnels de l'immobilier et comment la rencontre de ces 4 parcours atypiques a donné naissance à une nouvelle vision en termes de société de conseil en immobilier.

Qui est Delta ?

Nicolas Gendebien (NG) : 31 ans, liégeois, Diplômé d’HEC Liège d’un Master en finance et Asset Management. J’ai démarré mon parcours au Luxembourg chez KPMG dans le département Family business à prodiguer du conseil sur tous leurs aspects fiscaux et succession pour des grandes familles industrielles. En parallèle j’ai travaillé dans l’équipe fusion et acquisition du côté fiscalité ensuite après 3 ans au Luxembourg, j’ai rejoint BNP Paribas où j’ai rencontré Martin et avec qui j’ai travaillé dans le département Capital Markets avant de co-fonder Delta.

Simon Dejemeppe (SD) : 37 ans. Diplômé de Solvay en gestion et finance, et complété par un Executive Master Immobilier à l’UCLouvain/Université Saint-Louis. J’ai travaillé 7 ans chez ING, en particulier dans le département Real Estate Finance où j’étais chargé de monter des projets de financements en immobilier pour le compte de clients privés. J’ai ensuite travaillé 6 ans chez Eaglestone où j‘étais en charge des transactions pour toute la Belgique pour finalement co-fonder Delta il y a maintenant 1 an.

Martin Mazanera (MM) : 34 ans. J’ai étudié le droit à Namur, Louvain-la-Neuve et Anvers. J’ai complété ma formation par 2 masters à Saint Louis et à L’ICHEC. Un en gestion et un en droit publique immobilier droit de l’environnement. Après 4 ans d’avocature, j’ai raccroché la toge (que je n’ai jamais réellement utilisée) pour rejoindre le département Capital Markets de BNPP Real Estate pendant 5 ans.

Nicolas Deremince (ND) : 36 ans. J’ai une formation d’architecte mais que j’ai peu usitée car je n’ai même pas terminé mon stage. Je suis passé assez rapidement dans l’immobilier grâce à toi ;-). J’ai travaillé un peu plus de 12 ans dans différentes sociétés immobilières. En parallèle, j’ai obtenu un diplôme de gestion et finance (MCC en Gestion) à Solvay.

Que fait Delta et qui sont ses clients ?

Delta est une société de conseil à haute valeur ajoutée et spécialisée en immobilier professionnel. Dans la pratique, notre service de conseil sur mesure orienté exclusivement en immobilier prend des formes multiples en fonction des cas, des clients et de leurs objectifs.

ND : Nous avons différents pôles de clientèle: du privé (familles et groupes familiaux), des investisseurs étrangers, des entreprises « non-real estate » confrontées à des problématiques immobilières, des acteurs publics, pour ne citer que les principaux.

Peut-être aussi une cible que nous n’avions pas anticipée : les professionnels de l’immobilier qui viennent chercher chez nous un conseil ou un appui ponctuel pour gérer certaines missions spécifiques.

MM : En d’autres termes, toute personne ou entité en demande de compétences spécifiques et un réseau dans l’immobilier professionnel.

Comment vos chemins se sont-ils croisés? 

SD : A plusieurs occasions lors de nos dernières années d’activité dans le secteur de l’immobilier professionnel, et par le biais des réseaux comme Let’s feel Real Estate par exemple. Mais c’est surtout durant les deux dernières années qui ont précédé Delta que les liens se sont vraiment solidifiés.

Quelle était l’idée initiale qui a mené à Delta ?

ND : On a d’abord eu la volonté de faire quelque chose qui était nouveau donc une démarche qui était orientée vers l’innovation. Le tout marqué par des valeurs communes qui sont l’intégrité et l’éthique dans le but que nos clients acquièrent très rapidement une confiance forte en nous. On souhaitait également contribuer à des projets de manière positive. On a très vite intégré la volonté de vouloir participer à des projets plutôt orientés vers le social. On consacre une partie de notre temps à travailler pour des associations ou toute une série de clients publics et/ou « non-profit ».

MM : L’objectif était également de rajouter une certaine transversalité dans le métier. Il y a beaucoup de segmentation dans notre secteur car chacun à sa spécialisation. Notre objectif était de mettre 4 manières différentes de réfléchir autour d’une table de manière à ce qu’à travers ces quatre prismes on sorte une vision et des solutions qui soit les plus ajustées aux besoins de nos clients.

Quels sont vos rôles au sein de Delta ? Est-ce que l’un de vous prend plus le lead que les autres ? 

SD :  On a tous des domaines de compétence spécifiques liées à nos formations ce qui réparti assez naturellement les rôles par rapport aux sujets qu’on nous demande de traiter. NG sera plus sollicité pour les questions liées à la finance là où ND va plus s’intéresser aux questions de développement et Martin à tous les aspects plutôt juridiques. Ceci étant, le fait qu’on travaille toujours à 4 et souvent en binôme nous ramène à notre conviction de départ qui est vraiment que la force des 4 qui nous permet d’être plus performants pour nos clients.

ND : On s’était penchés sur la pertinence de définir des rôles mais le problème est que dès qu’on sort du périmètre qu’on s’est imposé ça pose question. On s’est donc dit :   « commençons d’abord par travailler et on verra par la suite si c’est pertinent de définir des rôles précis ». Pour l’instant, la manière dont on travaille fonctionne assez bien à 4. On se pose par contre souvent la question de savoir si ce mode de fonctionnement sera adapté lorsqu’on sera amenés à faire grandir l’équipe. On verra.

Lorsqu’on parle d’entrepreneuriat, on a souvent un modèle en tête avec un ou deux leaders. A ce jour, on n’a pas vraiment tranché la question de savoir si l’un de nous devait assurer une forme de leadership. Cette question me fait penser à l’adage qui dit « seul on va plus vite à plusieurs on va plus loin ». C’est vraiment comme ça que je ressens notre quotidien. Aucune décision n’est prise seul, tout se fait de manière collégiale. Tout le monde joue le jeu de toujours travailler et décider à 4. A titre personnel on a toujours pris des décisions à 4 que j’estime meilleure que celle que j’aurais prise si j’étais seul à la tête de l’entreprise.

Quel a été l’élément déclencheur qui vous a poussé à quitter la sécurité de l’emploi et vous lancer ?

MM : A la sortie de l’université, c’était très clair pour moi que l’objectif était de créer un jour ma société. Par contre, je m’étais imposé certaines conditions parmi lesquelles principalement un matelas financier suffisant et des compétences suffisamment développées. J’ai toujours développé ces compétences dans le but de pouvoir les mettre au service de ma future société.

SD : Pour ma part ce n’était pas aussi évident. Je n’avais pas une vision aussi claire à la fin de mes études. Par contre, durant mes années chez ING, j’ai toujours été en contact avec des entrepreneurs (souvent des CEO ou CFO). C’est vrai que côtoyer ce genre de personnes m’a donné envie de passer dans ce monde. Mais paradoxalement, le vrai élément déclencheur fut l’arrivée de mon troisième enfant. Lorsque ma dernière petite fille est arrivée, l’idée de retourner dans une vie d’employé n’était plus envisageable pour moi. Je me suis dit que c’était maintenant ou jamais. J’ai donc démissionné peu de temps avant qu’on s’associe pour créer Delta. Il était temps pour moi de prendre un peu de risques.

NG : Pour moi c’était pas du tout l’objectif d’entreprendre quelque chose à la fin de mes études. J’ai reçu une éducation où la prise de risque est assez peu encouragée. J’étais donc lancé pour développer une carrière au sein d’une société. Je me suis par contre rapidement rendu compte que les choix de carrière que j’avais faits étaient avant tout pécuniers et que j’étais en train de me développer dans un secteur qui ne m’animait pas du tout. J’ai donc décidé de quitter le Luxembourg pour rejoindre BNP Paribas Real Estate, où j’ai rencontré Martin. C’est en fait au contact de Martin  qu’on a commencé à réfléchir à ce qu’on pouvait proposer de plus complet à certains de nos clients. La réflexion est devenue encore plus concrète lorsqu’on a associé Nicolas et Simon à la réflexion. C’est là qu’a démarré la volonté de créer quelque chose à 4.

Il faut également préciser que des 4, je suis le seul à ne pas encore avoir d’enfants. La prise de risque était donc sensiblement moins prononcée pour moi et la décision de me lancer plus facile à prendre.

ND : J’ai toujours su que je me lancerais un jour, mais j’ai mis vraiment longtemps à me l’avouer et surtout à oser. Je sais que j’ai toujours eu un ADN d’entrepreneur mais il est vrai je me suis laissé emporter par le confort que le secteur de l’immobilier peut offrir en termes de conditions de travail et d’avantages en tous genres. Surtout quand on vient du secteur de l’architecture qui est réputé pour être assez ingrat. J’ai vraiment beaucoup aimé travailler dans toutes ces différentes entreprises, mais à un moment donné, tu réalises que tu as envie de faire autre chose, autrement. Le déclencheur pour moi fut une envie de liberté et de prendre des décisions sans devoir en référer à board ou un comité de direction. Le plaisir et l’amusement étant essentiels pour moi, j’avais à un moment donné le sentiment que la part de fun ne faisait que diminuer avec la « montée en grade ». En évoluant dans mon parcours, j’ai pris de plus en plus de responsabilités et je me retrouvais à faire de moins en moins de choses qui m’animent réellement. La décision de me lancer ne fut pas simple à prendre, mais le besoin de liberté a fini par prendre le dessus. J’ai démissionné avant même que Delta ne se soit concrétisé.

Est-ce que l’un de vous aurait démarré l’aventure Delta seul ? 

Collégialement : Non, absolument personne.

SD : Même à deux on ne l’aurait pas fait car on partage la conviction qu’il était important d’avoir plusieurs compétences autour de la table pour que le projet tienne la route.

Votre formation initiale vous sert-elle encore au quotidien ?

MM : Absolument ! J’ai vraiment le sentiment que chaque étape de mon parcours me sert. Peut-être ce qui me sert le moins est le droit public immobilier droit de l’environnement qui, est très spécifique. Le droit et la gestion servent plus ou moins à tout. Au travers de Delta, je suis très content d’avoir ma formation et mes expériences et que mes associés aient les leurs.

ND : On dit beaucoup de choses négatives sur les études d’architecture, mais au final, ayant gardé contact avec un très grand groupe d’amis d’études, très peu exercent encore comme architecte au sens classique du terme. C’est une formation qui m’a personnellement beaucoup apporté et m’aide encore beaucoup aujourd’hui. Je pense que le cursus d’architecture est probablement la formation qui t’amène le plus efficacement à la gestion de projet, quel que soit le métier que tu fais après. On t’apprend à développer ta créativité, à faire germer des idées, mais aussi à éliminer celles qui doivent l’être. Beaucoup de gens voient le diplôme comme une case dans laquelle on s’enferme. Pour ma part, je vois le diplôme plutôt comme une clé qui te permet d’ouvrir des portes en fonction de ton parcours.

Avez-vous fait des rencontres qui ont influencé votre parcours professionnel ?

ND : J’ai croisé beaucoup de gens qui m’ont beaucoup inspiré, et j’ai eu la chance d’avoir toujours eu de très chouettes patrons. Ces gens continuent encore à m’inspirer comme Christophe Jacobs de chez Codic. C’est à la fois quelqu’un d’hyper compétent et un humain vraiment incroyable. Gabriel Uzgen de Besix Red restera, lui, toujours un peu mon « papa dans l’immobilier ». Avec tous les défauts qu’il peut avoir, ça reste quelqu’un qui a d’immenses qualités. On a gardé un lien fort. C’est quelqu’un qui m’inspire vraiment beaucoup. Si je dois en citer encore un dernier, je dirais Alexis Prevot avec qui j’ai travaillé chez Immobel. On a beaucoup réfléchi et travaillé sur des projets entrepreneuriaux. C’est quelqu’un qui ne prend jamais personne de haut. Il a une fabuleuse intelligence et une très grande ouverture d’esprit, le tout complété par une force de travail phénoménale. Et accessoirement, c’est lui qui m’a présenté à Martin ;-).

MM : Il y a beaucoup de personnes qui m’ont vraiment inspiré. La première a été Christophe Laurent avec qui j’ai travaillé chez Loyens & Loeff. C’est une personnalité tout à fait particulière et quelqu’un d’extrêmement compétent. Il est toujours disponible et nous aide encore régulièrement sur des dossiers Delta. Il y a tellement d’autres personnes que je pourrais citer, mais les vraies rencontres qui ont marqué le début de cette belle aventure, c’est celles avec ND, SD et NG. C’est vraiment l’équipe parfaite que j’imaginais pour lancer le projet Delta.

SD : Une des personnes qui m’ont vraiment marqué dans ma carrière immobilière, et au contact de laquelle j’ai beaucoup évolué c’est Gaëtan Clermont pour qui j’ai travaillé chez Eaglestone. Paradoxalement, ma première rencontre avec Gaëtan était chez ING. Il faisait partie de ces entrepreneurs dans l’immobilier que j’ai pu rencontrer assez tôt dans mon parcours. J’ai pu l’accompagner sur deux trois de ses projets privés. Deux ans plus tard, il m’a fait une proposition pour venir le rejoindre chez CBRE en capital markets. Proposition que j’ai refusée, car je n’étais pas attiré par ce genre de boîte. Je pense qu’il a dû apprécier que je sois un des rares qui lui ait refusé une proposition plutôt attrayante, car 2 ans plus tard, il est revenu vers moi, après avoir rejoint Eaglestone (la branche Investissement) pour que je travaille avec lui sur la partie “value-add”. C’est vraiment grâce à lui que j’ai pu me former dans ce secteur et gagner beaucoup d’expérience.

NG : ND : tu peux citer tes associés (rires). Tu ne crois pas si bien dire. La rencontre qui a changé ma trajectoire, c’est clairement celle de MM. On a appris à se connaître, à s’apprécier, à travailler ensemble pour finalement s’associer.

Avez-vous connu des échecs qui vous ont servis pour la suite de votre parcours?

SD : Mon échec peut-être le plus marquant fut académique : le redoublement de ma première année d’université. Cette deuxième première année m’a en revanche permis de dégager plus de temps pour moi et de l’investir dans une multitude d’activités extra-académiques. Cela m’a fait prendre conscience que l’académique, c’est bien, mais que ce n’est pas tout, et qui faut continuer à rester stimulé par d’autres choses.

NG : Pour ma part ce n’est pas vraiment un échec, mais plutôt une expérience que je n’ai pas très bien vécue. Il s’agit de ma première expérience professionnelle, qui a été drivée plus par l’aspect pécunier qu’autre chose. J’étais dans un domaine qui ne me plaisait pas spécialement, or quand j’ai rejoint le secteur de l’immobilier, cela s’est totalement inversé. Mon objectif aujourd’hui est donc de toujours donner la priorité à ce qui me permet de m’exprimer et de m’épanouir pleinement.

ND : Pour moi, une difficulté devient un échec quand on en fait un. Dans toutes les difficultés il y a des choses à aller prendre. Je n’ai donc pas connu d’échecs qui m’ont miné. Par contre, des difficultés traversées, oui.

Au début de ma carrière, je me suis associé avec beaucoup de naïveté et sans me poser aucune question. Ça ne s’est pas très bien terminé. C’est typiquement le genre de chose que je ne vis pas comme un échec, mais comme un apprentissage. J’essaie juste de ne jamais faire deux fois la même erreur.

Qu’est-ce qui vou anime dans votre quotidien?

SD : En tant que Conseil, ce qui m’anime, c’est tout simplement de trouver des solutions aux problèmes de mes clients et de les savoir satisfaits des réponses fournies.

NG : Pour ma part, c’est la diversité des projets et des clients.

MM : Moi c’est l’utilisation de l’information. J’aime traiter au quotidien de l’information brute, la raffiner et la connecter de la bonne manière et ainsi créer de la valeur. Processer une information au travers de 4 cerveaux différents, c’est juste génial de voir ce qui en ressort. C’est super stimulant.

ND : Pour moi c’est le côté jeu. J’ai toujours été habité par ça au fil de mon parcours. Je cherche toujours à m’amuser quand je travaille. J’aime le challenge de trouver des solutions à 4 sur des problématiques souvent assez complexes, tout en maintenant cet état d’esprit et cette volonté de s’amuser.

Comment voyez-vous l’évolution de votre métier et du secteur ?

ND : Je pense de manière générale que le monde se complexifie, et qu’on a besoin de compétences de plus en plus spécifiques. A cela s’ajoute l’émergence d’outils hyper puissants (l’IA notamment) qui vont radicalement changer notre manière de travailler. La combinaison de ces deux facteurs va faire qu’on va de plus en plus rechercher des compétences à haute valeur ajoutée. Le métier de conseil va fortement évoluer, et va être logiquement assez challengeant. On s’oblige du coup à ne pas faire de métiers que d’autres font mieux que nous. On ne veut pas être agent, fiscaliste, project manager ou avocat. Notre mission est d’identifier le problème, et de faire ensuite appel aux bonnes personnes en mettant notre réseau à disposition.

MM : La manière dont nous travaillons au sein de Delta est certes différente de ce qui existe déjà mais je pense qu’elle est avant tout complémentaire avec tous les différents acteurs existants. On aura toujours besoin de brokers ou autres sociétés de services pour faire des choses que nous ne faisons pas. Toutes ces personnes restent pour nous des partenaires car on a besoin d’eux. Notre mission à ce stade de notre existence est de leur prouver que s’ils sont bons, on a plus de business à leur apporter que de concurrence à leur faire.

Est-ce que vous vous êtes fixés des objectifs à titre personnel ?

ND : on est tellement la tête dans le guidon qu’on manque de temps pour se poser et prendre du recul. A titre personnel, après un an de travail avec mes associés, je vois à quel point ils sont plus compétents que moi (rires). Venant d’où je viens et avec mon bagage, mon objectif serait, en toute humilité, de renforcer ma position et de devenir le « créatif » de la bande. Pour le reste, mon objectif est qu’on continue à bien s’entendre et que Delta soit un vecteur d’épanouissement pour tout le monde.

MM : Il est vrai que j’aime la gestion d’équipe. Mon objectif à terme serait de gérer les équipes et de créer l’alchimie entre ces personnes permettant de tirer le meilleur de leur collaboration, humainement et professionnellement.

SD : Sachant d’où on vient, et connaissant le monde de l’immobilier qui est un univers dur, sans pitié et souvent peu scrupuleux, mon objectif serait de tout faire pour ne pas déraper et d’être le garant de nos valeurs au sein de Delta qui sont l’éthique, l’intégrité et la probité.

NG : Pour ma part, l’objectif serait la création d’un fond qui pourrait répondre aux objectifs d’investissement de nos clients par la mise à disposition de produits uniques et « brandés Delta ».

Avez-vous mis en place un Advisory Board ou du Coaching pour assurer que le cap soit maintenu ?

MM : L’idée d’un Advisory Board était clairement sur le tapis depuis l’origine de nos discussions. Nous avions déjà 4 personnes qui étaient prêtes à nous accompagner. On voulait que ces personnes puissent nous aider au day to day sur les dossiers mais on s’est rendu compte que pratiquement, c’était plus compliqué que prévu à mettre en œuvre. Donc à ce stade, ce n’est pas encore en place. De manière plus personnelle, je fais souvent appel à mon entourage pour répondre aux questions pour lesquels ils sont compétents.

NG : A court terme, il est en effet question de mettre un place un accompagnement de type coaching afin de développer ou d’acquérir de nouvelles compétences.

ND : J’ai le sentiment que c’est un des avantages d’être à 4. Lorsqu’on travaille seul ou à deux, il est souvent nécessaire ou bienvenu de faire appel à un coach ou un référent afin de prendre un peu de recul sur son quotidien. Dans notre cas, j’ai l’impression que ce travail-là est fait par les 3 autres. C’est en effet plus facile de prendre une décision quand on peut s’appuyer sur les 3 autres. Je ne dis pas qu’on n’a pas besoin de coaching, mais sans doute un peu moins ou différemment que si on était chacun seul.

SD : Je crois beaucoup aux vertus du coaching. On n’a pas encore enclenché la chose par manque de temps, car on s’était dit que si on se engage ce travail , c’est pour le faire pleinement. Individuellement, on est tous d’accord pour dire que c’est important. Collectivement, on se demande si c’est le bon moment.

Mais on sait que c’est essentiel, ne serait-ce que pour la question de l’approche commune et cohérente par rapport à l’extérieur. Après un an, on encore beaucoup de mal à expliquer ce qu’on fait et à éviter que les gens nous rangent dans une case qui ne serait pas la bonne.

En guise de conclusion, quel sera votre prochain challenge professionnel ?

NG : S’adapter aux nouvelles technologies, comme l’IA. Il serait selon moi suicidaire de ne pas intégrer ça rapidement dans notre activité.

SD : Il est vrai que ces nouvelles technologies arrivent à grands pas, et qu’il s’agira de pas rater ce train-là, qui est déjà bien en marche. Si certaines tâches pourront bientôt clairement être réalisées, voire mieux réalisées par l’un ou l’autre algorithme, je reste convaincu que dans notre activité de conseil sur mesure, l’humain conservera un rôlecentral. Je serais surpris que nos clients se fient exclusivement à un ordinateur pour prendre leurs décisions lorsqu’il sera question d’enjeux financiers et de problèmes complexes. Savoir comment intégrer ces outils constituera par contre certainement un gros challenge.

ND : Si l’arrivée de l’IA peut être perçu comme une menace pour pas mal de secteurs, on aborde cela comme un vecteur positif d’émancipation et d’agilité. On est occupés à mettre cela en place, mais c’est plus complexe qu’il n’y paraît. Un autre point est que lorsqu’on se lance dans l’entreprenariat comme on l’a fait, on développe une sorte d’instinct de survie et une forme extrême d’agilité. On vit avec beaucoup moins, on fait beaucoup de choses avec très peu, chaque euro investi est reconsidéré 10 fois, et on ne craint pas du tout de se remettre continuellement en question. Tout ça constitue pour moi une très grande force. Mon challenge sera d’arriver à conserver cette agilité au fil de notre évolution.

MM : Pour ma part, le prochain grand challenge sera au niveau de l’humain. Si notre activité se développe comme on le souhaite, il va falloir intégrer de nouvelles personnes, et veiller à ce que ces relations humaines soient maîtrisées et n’impactent pas la qualité des relations établies entre nous 4. Il faudra réussir à maintenir cette proximité qu’il y a entre nous. Cet équilibre ne sera pas facile à trouver. Ce sera pour moi un vrai challenge.

Interview réalisée par Gregory Losson – Archibald & C° 
Merci à toute l’équipe de DELTA

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